Belle Victoire!

Cole,la rennaissance à point nommé


Grâce à sa vivacité, Joe Cole a permis à Chelsea de battre Liverpool en demi-finale aller de Ligue des Champions (1-0). Après des mois d'absences en raison de différentes blessures, le milieu offensif des Blues a retrouvé son efficacité au meilleur moment pour placer son équipe sur la bonne voie.

Fatigués les Blues ? Liverpool jurerait le contraire. Malgré le rythme infernal imposé au Londoniens avec deux matches par semaine depuis trois mois, c'est bien Liverpool qui a semblé manquer de jus dans les derniers instants de sa demi-finale de Ligue des Champions. Les éléments clefs ont même tous répondu présent : pour son 56e match officiel de la saison (!), Didier Drogba a abattu une somme de travail considérable, Frank Lampard n'a rien lâché, Ricardo Carvalho a été irréprochable et Petr Cech a été décisif. Et pourtant, le facteur X est venu d'ailleurs : à l'heure où les observateurs annonçaient les Blues usés par la répétition des matches, José Mourinho vient peut-être de sortir son meilleur atout de sa manche : Joe Cole.
"Jusqu'à présent, cela a été ma pire saison. Mais cela pourrait devenir la meilleure...", prévenait Cole avant de refouler les pelouses. Aujourd'hui, on peut se demander si l'ex-boy friend de Keeley Hazell n'a pas des dons de voyance. Car mercredi, l'ancien prodige de West Ham où il remporta l'équivalent anglais de la Gambardella a éclaboussé de son talent la demi-finale aller. Non satisfait de s'offrir le but de la victoire - le premier des Blues contre Liverpool en quatre matches de C1 et peut-être l'un des plus importants de la saison de Chelsea -, le numéro 10 a été éblouissant. "Je suis très content d'avoir marqué. Je suis très content pour l'équipe, car il fallait vraiment forcer la décision mais nous verrons l'importance de ce but la semaine prochaine. Nous ne sommes qu'à la mi-temps de notre demi-finale ", tempère-t-il.
Sa meilleure saison ?
Mais voilà, comment ne pas s'enflammer au vu d'une telle performance ? Pour son deuxième match en tant que titulaire depuis son retour de quatre mois de blessure (genou puis fracture de fatigue), Cole a mis tout le monde d'accord sur son état de forme. A chacune des ses prises de balles, il fit bondir les spectateurs de Stamford Bridge. Chacune de ses accélérations fut un calvaire pour les défenseurs de Liverpool. Et ses centres millimétrés feront sûrement passer des nuits agitées à Reina avant le match retour. En gros, il fut un poison permanent ! A en oublier que Michael Ballack était absent. "Joe est un excellent joueur et possède un bon caractère. Il a été déterminant", avouait Mourinho.
En clair : celui qu'on appelait déjà "le nouveau Gascoigne" en 2000 est de retour ! Les blessures au genou puis au pied semblent à conjuguer au passé. A son grand bonheur: "Cette saison a été terrible pour moi avec les blessures. J'ai dû me battre tous les jours. Je veux remercier tous les gars et le staff qui m'ont aidé à m'en remettre car ça a vraiment été une épreuve". Pourtant, le plus dur commence peut-être pour le Londonien : Il va devoir confirmer ce coup d'éclat. Pas une mince affaire dans l'effectif surdimensionné des Blues. Mais l'infernale concurrence qui règne du côté de Stamford Bridge, il connait. Depuis 2003 et son arrivée à Chelsea, il a connu des périodes difficiles mais a toujours su rebondir. Alors, on ne voit pas ce qui pourrait l'empêcher d'enchaîner.
Une chose est sûre : Cole a retrouvé son niveau au bon moment. Il a mis Chelsea sur la bonne voie avant d'aller à Anfield. "C'est la première fois que nous marquons contre eux en Europe et cela pourrait nous ouvrir les portes de qualification", avoue l'ancien Hammer. Et surtout, les Blues vont aborder les 6 ou 7 matches les plus importants du club pour un éventuel Grand Chelem (Ligue des Champions, Premiership, Cup et Coupe de la Ligue). Avec le retour en forme de Cole, les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là pour Mourinho. Il retrouvera Ballack, Essien et Robben, qui pourrait signer son retour trois semaines après son opération au ménisque. Le technicien portugais a l'embarras du choix. Tant mieux à l'heure où les Blues sont soi-disant fatigués...